jeudi 17 novembre 2016

Musique /Hallelujah

Après David Bowie, Léonard Cohen ! Qui sera le prochain à partir ? Robert ? Andrew Eldrich, Mac Coy ?
Les chanteurs de mon adolescence, ceux qui ont forgé en grande partie mes goûts musicaux et qui ont influencé ma perception de la culture, disparaissent un par un. C'est l'âge me direz vous, et vous avez raison... A 44 ans, il faut commencer à lâcher ses idôles !

Ainsi, ce matin, j'ai eu envie de faire découvrir à mes enfants un peu plus de ce qu'aime leur papa, en partageant avec eux quelques titres de Léonard Cohen, qui a tant bercé ma vie. Léonard Cohen nous a quitté il y a à peine une semaine. Je regrette tant de ne pas avoir fait plus d'efforts pour aller le voir en concert.

Hallelujah nous a donc accompagné jusqu'à l'école.

Etais-je ému, étais-je grave ? Toujours est-il que mes enfants ont écouté, presque religieusement, le barde canadien moderne, plusieures versions de ce magnifique titre, mélant allusion à Dieu, à la musique et au sexe.

Hallelujah figure sur l’album Various Positions paru en 1984. Cette chanson, écrite et composée par Leonard Cohen (et non par Jeff Buckley comme on peut le lire parfois !) a suscité de nombreuses interprétations.
La complexité du texte y est évidemment pour beaucoup. Il s’agit d’une sorte de complainte adressée à un amour perdu par laquelle l’auteur parle de son rapport à Dieu, à la vie, à l’amour. On retrouve dans cette chanson – le rapport à la religion, la complexité de l’interprétation, l’empreinte spirituelle de l’ensemble – les traits profonds de la culture juive de Leonard Cohen : quel sens donner à la vie, pourquoi se poser la question d’un sens, comment parvenir à concilier vie terrestre et aspirations spirituelles ?

Pour moi, la meilleure version reste celle du live enregistrée en 2009 au Coachella Festival .
Délicate, sensuelle, profonde.



Now I've heard there was a secret chord
 That David played, and it pleased the Lord
 But you don't really care for music, do you?
 It goes like this
 The fourth, the fifth
 The minor fall, the major lift
 The baffled king composing Hallelujah

Hallelujah
 Hallelujah
 Hallelujah
 Hallelujah

Your faith was strong but you needed proof
 You saw her bathing on the roof
 Her beauty and the moonlight overthrew her
 She tied you
 To a kitchen chair
 She broke your throne, and she cut your hair
 And from your lips she drew the Hallelujah

Hallelujah, Hallelujah
 Hallelujah, Hallelujah

You say I took the name in vain
 I don't even know the name
 But if I did, well really, what's it to you?
 There's a blaze of light
 In every word
 It doesn't matter which you heard
 The holy or the broken Hallelujah

Hallelujah, Hallelujah
 Hallelujah, Hallelujah

I did my best, it wasn't much
 I couldn't feel, so I tried to touch
 I've told the truth, I didn't come to fool you
 And even though
 It all went wrong
 I'll stand before the Lord of Song
 With nothing on my tongue but Hallelujah

Hallelujah, Hallelujah
 Hallelujah, Hallelujah
 Hallelujah, Hallelujah
 Hallelujah, Hallelujah
 Hallelujah, Hallelujah
 Hallelujah, Hallelujah
 Hallelujah, Hallelujah
 Hallelujah, Hallelujah
 Hallelujah


Traduction par Jean Guiloineau

On m'a parlé d'un accord secret
 que David jouait pour plaire au Seigneur,
 mais tu n'aimes pas la musique, n'est-ce pas ?
 La voici : le quatrième, le cinquième
 le mineur descend, le majeur monte;
 le roi dérouté composait Alléluia !

Ta foi était solide mais il te fallait des preuves.
 Tu l'as vue se baigner sur la terrasse;
 sa beauté et le clair de lune t'ont vaincu.
 Elle t'a attaché à une chaise de la cuisine
 elle a brisé ton trône, elle t'a coupé les cheveux,
 et de tes lèvres elle a tiré l'Alléluia !

Tu dis qu'elle a pris le Nom en vain;
 je ne connais même pas le nom.
 Mais si je le connaissais, c'est quoi pour toi ?
 Il y a un éclat de lumière dans chaque mot;
 peu importe ce que tu as entendu,
 le sacré ou la voix brisée d'un Alléluia !

Je fait de mon mieux; c'était bien peu.
 Je ne pouvais sentir, alors j'ai appris à toucher.
 J'ai dit la vérité, je ne suis pas venu te tromper.
 Et même si tout s'est mal passé,
 je me tiendrai devant le Seigneur des Chansons
 avec sur les lèvres un simple Alléluia !

(Couplets supplémentaires)

Ma chérie, je suis déjà venu ici.
 Je connais cette pièce, j'ai marché sur ce sol.
 Je vivais seul avant de te connaître.
 J'ai vu ton drapeau sur l'arche de marbre
 mais l'amour n'est pas une marche de victoire
 c'est un froid et brisé Alléluia !

Il fut un temps où tu me laissais savoir
 ce qui se passait vraiment en dessous
 mais maintenant tu ne me le montres plus.
 Je me souviens quand je bougeais en toi
 et la colombe sacrée bougeait elle aussi,
 et chacun de nos souffles était un Alléluia !

Il y a peut-être un Dieu là-haut
 mais tout ce que m'a appris l'amour
 c'est comment descendre un type qui t'a doublé.
 Et ce n'est pas une complainte que vous entendez
 ni quelque pèlerin qui a vu la lumière -
c'est un froid et brisé Alléluia !


Autres versions : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hallelujah_(chanson_de_Leonard_Cohen

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